Petit coup de projecteur
Je prends enfin le temps d'en parler (ça fait un moment que ça me trottait dans la tête) :
je
tiens à mettre en avant une publication papier associative, dans le domaine de l'aéromodélisme.
Je sais que pas mal de lecteurs de l'APJ pratiquent cette formidable activité et je pense qu'ils
prendront plaisir à parcourir les articles denses et très illustrés de "Les Cahiers
d'@éroland".
Les "Cahiers", c'est un trimestriel réalisé par des passionnés bénévoles (et imprimé sur un
papier de qualité) qui donne des informations techniques sur toutes les facettes de l'aéromodélisme
: l'électronique, la construction, les machines, l'histoire, les plans... le tout pour 35€
par an
pour 2024 (4 numéros).
Bricoleur ou Entrepreneur ?
Un truc qui me turlupine ces derniers temps (vous devez le sentir, j'en parle souvent), c'est mon
choix de parler d'entrepreneuriat technique et de monétisation.
D'un côté j'ai peur que cela me coupe de l'audience des Bricoleurs qui me suivent depuis
plusieurs années mais se fichent d'entreprendre comme de leurs premières chaussettes.
D'un autre côté j'ai une vraie expérience sur le fait de créer soi-même des produits techniques
pour les vendre en ligne (depuis plus de 10 ans). Et l'entrepreneuriat sur Internet est vraiment
devenu un truc qui me passionne (avec le développement personnel en tant que solopreneur).
Donc, dilemme (et non pas dilemne 🙃) !
Et puis, en écrivant Les Droits Imprescriptibles du Bricoleur Entrepreneur - ci-dessous
- je me suis rendu compte qu'il y a finalement plein de similitudes entre le Bricoleur passionné
et
le Solopreneur Technique.
Du coup j'ai décidé d'arrêter de me prendre la tête, car je pense que l'APJ peut apporter un bon
moment de lecture et de valeur aux deux "populations".
Remplacez simplement "entreprendre" par "bricoler" dans ce qui suit, et vous verrez que ça sonne
souvent juste 😉
Mais je ne veux surtout pas vous spammer, alors si vous ne voulez plus recevoir ce mail du jeudi,
vous pouvez vous désinscrire en bas de page.
Bref, et sans transition,
Les Droits Imprescriptibles du Bricoleur Entrepreneur
par Renaud ILTIS 😄
1. Le droit de ne pas entreprendre
Et oui, c'est le tout premier, le fondamental. Chacun doit bien entendu être libre de ne pas se
lancer dans l'aventure entrepreneuriale si cela ne correspond pas à ses aspirations ou à ses
besoins.
Mais si ça vous titille, franchement, sautez le pas : c'est un super kiff de gagner de
l'argent
de façon directe à partir de ses compétences techniques !
2. Le droit d'innover à sa manière
Les dogmes et les normes ont tendances à formater les individus. Il est parfois difficile de s'en
défaire socialement ou au sein d'une entreprise.
Sans patrons autres que le marché et le test de la Carte Bleue, le solopreneur est libre
d'expérimenter et d'innover selon sa propre vision et son style unique, même si cela diffère des
normes établies.
(Non, l'isostatisme n'est pas obligatoire pour qu'un mécanisme fonctionne 😂!!!)
3. Le droit d'échouer et de recommencer
C'est même la base du solopreneuriat moderne : tester à petite échelle et honnêtement,
échouer
vite et pour pas cher si on est à côté de la plaque, ne pas s'en formaliser, recommencer.
L'échec fait partie de l'expérience entrepreneuriale et offre des occasions d'apprentissage et de
croissance. (Donc on évite de faire all-in sur une idée non testée, on ne grossit que
quand notre offre rencontre une vraie demande.)
4. Le droit de s'inspirer des autres
Dans notre monde interconnecté, l'idée de génie est rare. Ce qui fait la différence, c'est
l'exécution, la mise en œuvre, le care, l'agilité, le modèle économique.
Inutile donc d'être original à tout prix, de chercher l'idée du siècle. Il vaut mieux s'inspirer
des succès et échecs des autres, tout en forgeant son propre chemin.
(Bon en restant dans la légalité hein, inutile de chercher les ennuis non plus.)
5. Le droit de dire Non
Être aux mannettes c'est avoir l'immense bonheur, l'immense liberté de pouvoir refuser les
clients toxiques et les partenaires pénibles.
La santé est LE bien le plus précieux de l'être humain. Sans elle il ne fait rien, sans elle il
ne peut pas construire son futur, sans elle il ne peut pas aimer sa famille.
Alors, dire Non pour préserver sa santé mentale et physique c'est un cadeau qu'il faut savoir se
faire, en se détachant de l'aspect financier (OK, c'est pas toujours facile).
6. Le droit au SteveJobisme
Oui, on a le droit de s'inspirer de Steve Jobs pour poursuivre sa vision avec passion et
conviction, pour influencer les autres par notre enthousiasme et notre engagement.
Certes, c'était un psychopathe au caractère de cochon, mais il a utilisé la technologie pour
donner corps à ses visions et révolutionner au moins 4 industries : informatique, musique,
téléphonie, films d'animation.
Pour ça - et pour son amour du design des objets et des polices de caractère à largeur variable -
le Bricoleur Solopreneur ne peut que lui tirer son chapeau.
7. Le droit de travailler n'importe où, n'importe quand
Plus d'embauche, plus de bureau, plus d'usine, plus d'horaire.
La liberté est totale, cela m'a permis d'avoir une relation forte avec mes filles en étant très
présent jusqu'à leur départ en études supérieures. Cela m'a également permis de gagner des heures
de temps de trajet - et donc de vie - en travaillant chez moi.
La contrepartie est qu'il faut se motiver. Le plus simple pour cela étant de faire un truc
motivant (et la boucle est bouclée).
8. Le droit de bossouiller
La liberté, c'est aussi se donner la permission de prendre des pauses, de suivre son propre
rythme pour maintenir un équilibre de vie.
Pour cela le statut d'autoentrepreneur est idéal : les charges sont directement
proportionnelles
au chiffre d'affaire, et leur prélèvement n'est pas différé. Je bosse, je gagne, je paye. Je ne
bosse pas, je ne gagne pas, je ne paye pas.
Attention, en société (SARL ou SAS), c'est une autre tisane !
9. Le droit d'en parler (fort si besoin)
Merci YouTube et Internet de donner au Solopreneur la liberté de communiquer ouvertement sur son
entreprise, ses idées, et ses convictions, de toucher des clients potentiels, de défendre ses
projets, de partager ses succès et ses défis, et de solliciter du soutien ou des retours quand
nécessaire.
Qui se souvient encore du temps des petites annonces dans les journaux, de la pub Gerflor à la
télé (et hop!), et des téléphones filaires à cadran rotatif ?
10. Le droit de ne pas en parler
(Ce sont parfois ceux qui en disent le moins qui en font le plus.)
On peut entreprendre discrètement, sans être flamboyant, sans poster comme un fou sur les réseaux
sociaux.
Juste faire son truc, en toute liberté, pour la passion et le plaisir de générer des revenus qui
sont liés de façon directe au travail qu'on produit.
Car générer soi-même des revenus est un moteur puissant, qui porte sa reconnaissance en
lui-même. Quand on est salarié ou fonctionnaire (je fus les deux), il est parfois
difficile de savoir exactement pourquoi on est payé. Mais une fois entrepreneur c'est beaucoup plus
clair. On est payé pour la valeur qu'on crée, point.
Ces droits, ils sont la raison pour laquelle j'aime être un Bricoleur Solopreneur, et je les ai
tous expérimentés à différents moments.
On pourrait bien entendu en trouver d'autres, mais c'est déjà pas mal pour aujourd'hui,
non ?
Au fait, qui - parmi les lecteurs de l'Atelier Prospère - saura me dire de qui/quoi je me suis
inspiré pour leur donner cette forme 🤔 ?
Répondez à ce mail pour me le dire !
Renaud