Vingt secondes de courage...
Aujourd'hui je vais vous donner deux phrases, que dis-je, deux bouts de phrase, même pas vraiment
des aphorismes.
Pas vraiment de début, pas vraiment de fin, elles n'ont l'air de rien.
Et pourtant elles fonctionnent ensemble et sont d'une puissance incroyable :
- Elles peuvent vous aider à vous dépasser.
- Et ce sont des outils éducatifs formidables (je ne suis plus prof, mais
transmettre et pousser vers le haut reste dans mon ADN).
Cela fait plus de 15 ans que nous les avons découvertes, ma femme et moi, et elles ont
été game changer à la fois :
- Dans l'éducation de nos 2 filles, les rendant capables de se faire violence pour surmonter des
situations de malaise ou de timidité.
- Dans nos capacités personnelles d'entrepreneurs et d'individus qui se bougent pour améliorer
leur vie.
Elles ont vraiment rythmé nos croissances à tous les 4, et il ne se passe pas un mois sans
qu'elles refassent surface et nous aident.
Alors,
- Si vous avez des enfants ou/et petits-enfants que vous voulez aider
- Si vous voulez vous élever personnellement, professionnellement et socialement
Je vous suggère de les adopter, ce sont des pépites.
Allez, j'arrête le teasing 😉 et je vous détaille ça :
Vingt secondes de courage
C'est la première partie de l'équation. Voici de quoi il retourne :
Généralement, vaincre la barrière de la timidité ou de la gène ne demande pas plus de 20 secondes
de courage.
Si vous faites une petite introspection, vous retrouverez facilement un moment de votre vie, ou
un moment présent, dans lequel
- la timidité,
- la crainte de déranger,
- la peur d'être mal vu ou mal perçu (le qu'en-dira-t-on)
vous ont empêché de demander, de solliciter, de faire.
- Aller tout seul s'acheter une glace alors qu'on est un enfant,
- demander une augmentation une fois devenu adulte,
- solliciter un(e) inconnu(e) pour lui demander son chemin (voire son 06),
- faire une présentation devant une assemblée, un discours pour les mariés.
Ces situations sont légion, et notre timidité, notre retenue peut les rendre difficiles,
nous priver d'un bénéfice potentiel, d'un gain de temps, d'une relation ou d'une mise en avant
intéressantes.
Pourtant, si vous arrivez à passer les 20 premières secondes de gêne, il ne se passera
généralement... rien de négatif.
Pas d'explosion. Pas de colère. Pas de moquerie. Pas de reproche. Pas de fin du monde. Pas
d'Armageddon.
Et il peut au contraire se passer plein de choses très intéressantes au bout de ces 20 secondes.
- Vous pouvez obtenir une bonne glace, au parfum que vous préférez (parce que vous avez osé
demandé la dernière)
- Vous pouvez obtenir l'augmentation dont vous rêviez (voire plus)
- Vous pouvez découvrir un raccourci ou un(e) nouvel(le) ami(e)
- Vous pouvez être admiré pour vos talent d'écrivain, voire d'orateur (une fois lancé et bien
chaud 😉)
Au bout de 20 secondes la gêne s'estompe, la parole devient fluide, la situation émotionnelle se
normalise. On ne sait (presque) plus pourquoi on avait peur.
Alors la prochaine fois que vous hésitez pour des raisons émotionnelles débiles mais humaines,
imaginez que votre volonté est un ballon de baudruche, et gonflez-le jusqu'à ce qu'il atteigne le
volume "20 secondes" (vous pouvez hyperventiler pour gagner du temps, en mode autopersuasion
énervée).
Et lâchez tout, sautez dans le vide, prrrt, hop !
Vous m'en direz des nouvelles.
Et au pire?
Et bien...
Au pire, c'est "non"
Deuxième partie de l'équation, tout aussi importante que la première.
Encore une phrase que je prononce régulièrement avec ma femme et mes filles (oui, ma famille est
importante, non je ne vais pas arrêter d'en parler).
L'idée ici est d'envisager la pire des réponses, et ses conséquences réelles, pas les
conséquences fantasmées.
Car dites-vous bien que la majeure partie des gens :
- Sont gentils
- Ne complotent pas entre eux dans des caves sombres pour vous pourrir la vie
Les grognons, les haters, les moqueurs, les crétins, les râleurs, les cyniques, les
égoïstes, les pessimistes, les désagréables, les indifférents... sont les plus visibles, pas les
plus nombreux.
D'une manière générale, si on n'est pas d'accord avec vous, si la dernière glace est déjà vendue,
si l'augmentation n'est pas possible, si la fille n'est pas d'accord, vous essuyerez juste un refus
poli.
Vous ne serez pas mis en cause, moqué ou critiqué.
C'est
Juste
Un
Refus.
Pas la fin du monde.
Et au moins vous aurez informé les autres de votre volonté.
Et si une fenêtre s'ouvre plus tard, on pensera à vous.
Alors bon sang, prenez vos 20 secondes de courage, et faites ce qui vous tient à cœur, ce dont
vous avez envie ! (Dans le respect de la bienséance et de la liberté d'autrui, hein 😋)
Et au pire c'est "non", pas la fin du monde.
À jeudi prochain,
Renaud